Chapitre 2 : Si vis pacem, para bellum

Les écrits se dévoilèrent peu à peu. Kan’u, aidée de Hattori, déposa sur une table un plan avec la représentation d’une arme. Un long manche qui supportait une lame longue et à la forme lunaire. C’était le Seiryutõ de Kan’u, celui qui lui avait été confisqué. Il s’agissait d’une arme hérité et fabriqué par son grand-père, un ancien forgeron qui, en collaboration avec l’arrière-grand-père de Lightning, un voleur réputé pour avoir volé le bien le plus précieux de Lycias : un morceau de l’écorce d’Yggdrasill, le frêne immense qui surplombait la ville de lumière, avait construit cette arme. L’ancien forgeron était réputé pour construire les armes les plus solides et les plus légères d’Arcandyas. Longtemps sollicité pour construire des armes de guerre par les gouvernements dans lesquels il trouva refuge, il décida de fuir et de s’exiler à Arcandyas où il conclut un pacte afin de pouvoir trouver paix et liberté. Cependant, il mourut dans des circonstances encore une fois méconnu.
Le premier plan était de récupérer l’arme qui était surnommée la Lame Sainte du Dragon. Il était inconcevable pour Kan’u de ne pas avoir son meilleur équipement pour partir en guerre. Pour ce faire il fallait s’attaquer à l’armée qui la gardait dans un des bâtiments militaire de la zone, un bâtiment d’une hauteur immense, environ 50 étages, recouvert de vitre blindée, une seule entrée : la porte, une seule sortie, cette même porte.
L’infiltration allait devoir se faire de front, aucune perte n’aurait été tolérée.
D’un simple regard, la compréhension ne se fit pas sollicitée. Les têtes se tournèrent immédiatement par la fenêtre, un grand immeuble se dressait au loin. Cet immeuble était la cible. La première cible de cette révolte silencieuse. Knightwalker surprit ses amies en posant lourdement ses mains sur la table tout en disant : « Mes amies, nous ne sommes ni des Saints, ni des animaux farouches et nous avons encore moins la protection des Dieux, et nous n’en avons aucunement besoin. Cela ne nous empêchera pas d’accomplir ce que nous allons faire, ce que nous devons faire. Il est temps pour nous de montrer la puissance que peut avoir un peuple moralement opprimé ».
Les sourires sur les visages de ses partenaires marquèrent la fin de son discours qui fût une grande source de motivation pour ces femmes.
Ryofu resta penché sur le plan, fronçant les sourcils se montrant assez interrogatif sur le sujet. Brusquement, elle se redressa et dit :
« - Connait-on l’effectif de la sécurité ?
Elle se vit offrir une réponse par Lightning :
- Il se peut que ce soit la partie la plus délicate mais … il s’emblerait que, d’après mes informations, un général siègerait dans cet immeuble. Probablement au dernier étage … Je ne sais cependant pas duquel il s’agit …
Sur ces mots, Yagyu réagit instantanément :
- Je sais de qui il s’agit … nous serons confronté à un bon problème … le général qui se trouve au sommet du bâtiment … s’appelle Yeteil.
Hattori sursauta et s’empressa de répondre :
- Le plus grand tacticien d’Arcandyas ? Je croyais qu’il était basé à l’autre bout du pays ?!
- Plus maintenant, répondit Lightning. Il est revenu il y’a une semaine tout au plus … Malheureusement pour nous, il est revenu d’Iphys, la cité en guerre, après avoir mis au point une stratégie qui a fonctionné dès que l’ordre fut donné …
Kan’u, Knightwalker et Saeko ne purent s'empêcher de s'esclaffer
- Je ne vois absolument pas où est le problème ! Au contraire c’est une aubaine, rétorqua Kan’u le sourire aux lèvres.
- On tue un général, et de plus on récupère l’arme fétiche de la miss, surenchéri Saeko.
Knightwalker conclus en disant :
- De toute façon, ce sont des risques qui ont été prévu depuis le début, le problème aurait été l’inexistence de toute résistance … Ca n’aurait pas été drôle.
- Hmph, toi alors, si le sang ne gicle pas avec tes lames, je sens qu’on va rapidement te perdre, dit Ryofu le sourire aux lèvres. »
Les jeunes femmes se misent à rassembler leurs équipements : jambières, sabres, katanas, munitions, couteaux, … tout objets susceptible d’être utile, passant d’une M16 pour Saeko à une simple corde à sauter pour Ryofu.
Chargées de plusieurs sacs, elles sortirent de l’immeuble et fixèrent le haut de la cible dont l’on apercevait le haut de sa façade par-dessus les résidences de la rue.